Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a rendu sa décision quant à l'affaire de la gifle du juré de Nouvelle Star au chroniqueur de TPMP. L'instance en a marre d'intervenir concernant cette émission et l'a fait savoir.
Gros avertissement pour Cyril Hanouna et Touche pas à mon poste hier dans la décision publiée par le CSA suite à la gifle infligée par JoeyStarr à Gilles Verdez. Plusieurs téléspectateurs outrés avaient interpellé l'organisme chargé de réguler la télévision en France. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel s'est donc penché sur ce cas, non sans un certain ras-le-bol et ils l'ont fait savoir insistant qu'ils ont dû "intervenir pour la quatrième fois en moins d’une année concernant cette émission".
Lors d'un "happening" comme on en voit souvent dans Touche pas à mon Poste, le chroniqueur Gilles Verdez avait été charge de jouer au livreur de pizza dans les loges de l'émission Nouvelle Star, diffusée sur la même chaîne de télévision en France. Mais alors qu'il devait simplement échanger avec la présentatrice Laurie Cholewa, le chroniqueur s'était introduit dans la loge du juré de l'émission Joey Starr qui, énervé par cette intrusion, lui avait retourné une gifle en plein direct. Pour le CSA, cette gifle est intervenue "à la suite d’une provocation de sa part" et Cyril Hanouna est "l'instigateur réel" de cet incident.
L'organisme indépendant déplore également les suites données par le présentateur à cette affaire, "alimentant la polémique le jour même et le lendemain". Le CSA point encore du doigt le fait qu'il "ait pu faire part de son envie de représailles, dans une émission qui est notamment suivie par un public jeune, tout en faisant mine de ne pas rendre l’antenne", indique encore la décision.
Étant donné que ce n'est pas la première fois qu'il est amené à trancher sur le cas de Touche pas à mon poste, le CSA a indiqué "sa vive préoccupation du fait de la récurrence de débordements".
Voici la décision du CSA:
"Une séquence de l’émission Touche pas à mon poste diffusée sur D8 le 19 avril 2016, au cours de laquelle un chroniqueur a été frappé à la suite d’une provocation de sa part, a fait l’objet de nombreuses plaintes de téléspectateurs.
Le Conseil a examiné cette séquence. Il regrette que cette provocation ait été diffusée en direct sur D8 et que l’animateur, instigateur réel de celle-ci, ait pu faire part de son envie de représailles, dans une émission qui est notamment suivie par un public jeune, tout en faisant mine de ne pas rendre l’antenne. Le CSA relève l’ampleur donnée à cet incident à l’initiative de l’animateur de Touche pas à mon poste qui a alimenté la polémique le jour même et le lendemain.
Le Conseil déplore ainsi que les responsables de la chaîne n’aient pas pu ou voulu assurer une véritable maîtrise de l’antenne. Il leur a écrit et rappelé les dispositions de l’article 2–2–1 de la convention de la chaîne, qui prévoit que 'L’éditeur est responsable du contenu des émissions qu’il diffuse. Il conserve en toutes circonstances la maîtrise de son antenne'. Même en prenant en compte le ton prétendument humoristique adopté pour la séquence, le Conseil, qui a été conduit à intervenir pour la quatrième fois en moins d’une année concernant cette émission, exprime par une mise en garde sa vive préoccupation du fait de la récurrence de débordements."
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