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L'interview d'Orelsan en intégralité pour RTL info: "J'ai l'impression d'avoir une connexion avec le public belge"

 
 

Orelsan a sorti son quatrième album intitulé ‘Civilisation’ il y a près d’un mois. Le succès est, une nouvelle fois, total : disque de platine en à peine quatre jours en Belgique, 40.000 ventes en troisième semaine. Civilisation est déjà une réussite.

Pourtant, le Normand ne se rend pas encore forcément bien compte de l’ampleur du succès. "L’album est sorti il y a trois semaines. C’est un album sur lequel j’ai beaucoup travaillé et je suis encore un peu dans la ‘digestion’ de tout ça", raconte le rappeur au micro de notre journaliste Mathieu Col.

"L’album s’appelle Civilisation dans deux sens. Le premier c’est dans le genre on va tomber comme les Mayas, les Romains et autres grandes civilisations donc il y a ce côté empirique. La dernière phrase de l’album c’est : ‘J’essaie d’avoir un enfant, j’essaie d’avoir une civilisation’. Je le vois dans le sens transmission, de quoi va être fait le futur, ce qu’on apprend à nos enfants. C’est dans un sens positif."

Bruxelles

L’interprète de ‘Défaite de famille’ "aime bien" notre plat pays et sa capitale où il est "venu souvent". Il révèle même y avoir séjourné seul pendant deux semaines en quête d’inspiration. "Depuis le début, le public belge est super cool avec moi. J’ai l’impression que, du fait que je viens de Normandie, de Caen, on a une sorte de connexion. Qu’on a la même culture, les mêmes goûts. (…) Les gens sont chaleureux", souligne le membre des Casseurs Flowteurs qui ajoute en rigolant qu’il "connait Stromae et Angèle". "J’ai fait pas mal de festivals. Une fois j’ai loué un appart tout seul pendant deux semaines à Molenbeek, j’avais bien kiffé. C’était il y a 5-6 ans", se remémore le chanteur.

Le documentaire

Un documentaire retraçant l’avènement de sa carrière est disponible depuis quelques semaines sur la plate-forme de streaming Amazon Prime. Le documentaire, réparti en six épisodes, comprend de très nombreuses vidéos d’archives prises par le frère d’Orelsan tout au long de la carrière de ce dernier. "Je pense que le documentaire réalisé par mon frère a fait rentrer énormément de gens dans notre univers. C’est la première fois que des gens de 72 ans me disent ‘j’ai écouté l’album, c’est super’ et qu’il y a des enfants de 11 ans qui aiment aussi l’album et je pense que le documentaire a contribué à ça. Les gens ont vécu six épisodes avec nous et je pense qu’ils ont mieux compris le genre de musique que je fais."

Rappeur à succès

Les chansons du Caennais sont presque toutes de grosses réussites. A tel point que le nom ‘Orelsan’ est presque devenu un synonyme de réussite. "90% de ce que je fais, je ne le publie pas", rigole-t-il. "Pour faire un album de 15 bonnes chansons? j’écris pendant 1 an et demi presque 80 chansons qui ne sont pas dingues et à la fin. Je sais que si on ouvre mon ordinateur aujourd’hui, il n’y a pas que des trucs de ouf. C’est un travail d’équipe", souligne-t-il en mettant en avant les personnes qui l’entourent.

Son style qui évolue

À 39 ans, Orelsan a déjà une belle carrière derrière lui. Inévitablement, son style a évolué au fil des années. Une évolution qui, selon lui, est restée fidèle à ce qu’il est et n’a pas poussé le rappeur dans le ‘mainstream’, entendez des musiques ‘passe-partout’. "Je n’ai pas l’impression d’avoir franchi la ligne et basculé dans de la musique trop mainstream dans le sens où j’ai des morceaux de sept minutes sur l’album. Après c’est clair que je n’ai pas la volonté de faire les mêmes chansons que ce que j’ai déjà fait. Je trouve que, en tant qu’amateur de musique, quand les artistes commencent à faire trop la même chose c’est souvent le moyen où c’est un peu moins bien. Donc quand des fans me disent qu’ils préfèrent mon premier album je comprends totalement, ce sont des sensibilités différentes."

 "L’amitié c’est comme un couple"

"J’ai des potes qui bossent avec moi et d’autres qui ont des vies ‘normales’ et qui sont informaticiens. On ne s’est jamais lâché et je pense que c’est vraiment une force", se réjouit le rappeur qui reconnait qu’une amitié doit s’entretenir "un peu comme un couple". "Le secret de l’amitié c’est de parler et se dire les trucs quand ça ne va pas", ajoute-t-il encore.

Reconversion ?

Pour finir, notre journaliste demande au chanteur ce qu’il ferait si tout devait s’arrêter demain. "Si jamais on me dit demain que je vais faire de l’architecture pendant 10 ans, je vais être trop content. Même si je n’y connais rien, je vais dire ‘ok super’. Pareil si on me dit que je vais faire de la cuisine pendant 10 ans, je serai content. J’ai déjà réalisé un film il y a quelques années et j’aimerais bien en réaliser un à nouveau, faire un manga… Il y a plein de trucs que j’aimerais faire", conclut le rappeur.


 

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