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La chanteuse Pomme confie avoir été harcelée sexuellement dans une lettre ouverte bouleversante

La chanteuse Pomme confie avoir été harcelée sexuellement dans une lettre ouverte bouleversante
© Instagram @pommeofficial
 
 

Ce jeudi 11 février, la chanteuse Pomme a publié une lettre ouverte sur Médiapart. Elle y explique avoir été victime de violences sexuelles de ses 15 à ses 17 ans.

"Je suis quelque part entre la colère, le repos, la révolte et le lâcher prise", commence la chanteuse. Dans une lettre ouverte publiée sur le site de Médiapart, Pomme a décidé de parler des violences sexuelles dont elle a été victime lorsqu'elle était adolescente. "Mon arrivée dans l'industrie de la musique a été traumatisante. Comme pour beaucoup d'autres femmes, vous aurez commencé à le comprendre. Énième victime d'un système d'oppression dangereux. Plus dangereux encore pour les femmes queer, handicapées, racisées. Qui sont les plus invisibilisées et discriminées. De mes 15 à mes 17 ans, j'ai été manipulée, harcelée moralement et sexuellement, sans en avoir conscience à cette époque évidemment."

Sans citer de nom, la chanteuse explique avoir été "l'objet de quelqu'un, façonnée selon ses fantasmes et déviances psychologiques". Dans sa lettre, Pomme évoque des phrases qu'on lui a dites, telles que: "sois plus sexy, moins enfant", "j'aurais dû te baiser", "reprends tes chansons de merde et casse-toi, débrouille-toi". "J’ai mis des années à retrouver une confiance en moi qui puisse me porter et m’autoriser à être celle que je suis aujourd’hui."

Pomme confie avoir ensuite eu la chance d'être entourée "d’humains bienveillants (à l’intérieur, mais surtout à l’extérieur du milieu de la musique) qui m’ont permis de reprendre possession de mon corps, de mon art, et de ma valeur au fil des années".

"Cet été, @MusicToo a recueilli plus de 300 témoignages de harcèlement, agressions et viols, réalisés dans 98% des cas par des hommes sur des femmes. Il y a donc un grand nombre d’hommes qui évoluent dans cette industrie en étant des harceleurs, des agresseurs, des violeurs. Un nombre que personne ne peut imaginer." Pour Pomme, il est temps que les victimes parlent et que "la honte et la peur changent de camp". "Je n'ai pas l'intention de la fermer", écrit-elle. "Maintenant, vous connaissez mon camp."

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