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Un Chinois apprend par la police qu'il est mort depuis 10 ans

Un Chinois apprend par la police qu'il est mort depuis 10 ans
Image d'illustration
 
 

Un Chinois victime d'une erreur d'identité s'est vu refuser un extrait de casier judiciaire, la police l'informant à cette occasion qu'il était selon leurs fichiers "mort" depuis une décennie, exécuté après sa condamnation à la peine capitale pour kidnapping, a rapporté un média officiel local mardi.

M. Chen, un habitant de Canton, dans le sud de la Chine, dont seul est rapporté le nom de famille, espérait obtenir un certificat de casier judiciaire vierge pour candidater à un emploi, relate la Radio-télévision du Guangdong, média du gouvernement provincial. "La police m'a alors déclaré (...) que j'avais commis un crime d'enlèvement et que ma condamnation à mort avait déjà été exécutée. Et donc que, techniquement, j'étais déjà mort", a raconté l'infortuné quadragénaire, dans des propos rapportés par le média sur son compte officiel de microblogs.

M. Chen ignorait jusqu'alors qu'il portait le même nom et s'était vu attribuer le même numéro de carte d'identité qu'un criminel exécuté en 2006. Le Cantonnais a assuré n'avoir jusqu'à présent rencontré aucune difficulté et avoir mené une vie "normale". Il avait même pu obtenir sans problème des permis pour se rendre à Hong Kong et Macao, des territoires chinois dotés d'une large autonomie et frontaliers de la province du Guangdong.

La police l'a finalement appelé la semaine dernière pour clarifier la situation avant de lui accorder vendredi le précieux certificat. De telles erreurs d'identité sont rares mais pas inédites dans un pays où, en raison d'innombrables homonymes, les numéros de carte d'identité sont essentiels pour accéder aux moindres services administratifs --et même pour acheter des billets de train.

En 2009, la Chine comptait encore 1,71 million de personnes dont les numéros de carte d'identité étaient redondants. Un nombre réduit actuellement à tout juste 10, à en croire le Fazhi Ribao, un quotidien juridique qui citait le mois dernier à ce sujet le ministère de la Justice. Sans expliquer pourquoi ces ultimes cas n'étaient pas résolus.


 

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