Elle est le premier éléphant d’Asie à avoir bénéficié d’une telle prothèse.
Victime d’une mine antipersonnel alors qu’elle n’était âgée que de sept mois, Mocha a dû être amputée d’urgence de la patte avant droite en 2007. Accueilli à l’hôpital pour éléphants Friends of the Asian Elephant, le chirurgien orthopédique Therdchai Jivacat s’est chargé de lui confectionner sa première prothèse dès ses deux ans. "Quand j’ai vu Mosha la première fois, elle devait soulever sa trompe en l’air pour marcher correctement. A l’époque, elle pesait environ 600 kilos et elle mettait deux tiers du poids de son corps sur sa patte gauche, qui l’a finalement fait plier", relate le docteur au Motherboard.
Le membre, fait de plastique, sciure de bois et métal, a été spécialement conçu pour faire face au poids de Mosha et lui permettre de se déplacer aussi librement que les autres éléphants. "Au début, elle était curieuse de savoir ce qui était attaché à son moignon et elle essayait d’enlever la prothèse avec sa trompe, puis nous l’avons fixé fermement", raconte le chirurgien. Cette première version prometteuse a dû être adaptée avec la croissance du pachyderme. Ces six dernières années, neuf prothèses différentes ont été conçues pour lui. "Chaque fois que nous en fabriquons une, nous l’améliorons. Elle devient plus solide, plus résistante", poursuit le spécialiste.
"Les animaux ne demandent pas que nous leur fabriquions des jambes mais nous voulions en donner une à Mosha. Je pense qu’elle sait que j’ai fait sa prothèse parce qu’à chaque fois que je viens à l’hôpital des éléphants elle me fait un petit coucou en levant sa trompe en l’air", raconte-t-il. Depuis son ouverture, cet hôpital pour éléphants a déjà soigné 4.000 pachydermes.
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