Une écolière américaine de 12 ans va être jugée parce qu’elle a menacé son école dans un message agrémenté d’émoticônes.
La police américaine ne plaisante pas avec les emojis. La petite Va, 12 ans, originaire de Fairfax, est accusée d’avoir menacé son école à l’aide des représentations d’un couteau, d’une bombe et d’un pistolet. L’adolescente qui avait publié le message sous le nom d’un autre étudiant a reconnu les faits.
Sa mère avance qu’elle a réagi de cette façon après avoir été harcelée à l’école. "C’est une gentille fille, elle n’a jamais eu de problèmes", déclare la maman. Mais ces explications n’ont pas été jugées crédibles par les responsables pédagogiques. Son établissement scolaire et les autorités locales ont pris très au sérieux le message de la petite fille qui fait désormais l’objet de poursuites judiciaires. Elle devrait comparaitre devant le tribunal pour mineurs à la fin du mois.
Selon le Washington Post, ce genre d’affaires liées aux réseaux sociaux sont de plus en plus fréquentes. Elles soulèvent des questions sur la valeur juridique des émoticônes. A New-York, des jurés ont notamment dû se prononcer sur le sens d’un symbole de policier juxtaposé à celui d'un pistolet.
"Je pense qu'il y a choses qui sont perdues à la traduction. Ces gamins ne menacent pas des policiers. (...) C'est une posture", affirme un avocat interrogé par le Washington Post. "Plus les gens utiliseront leurs téléphones portables et posteront sur Internet, plus les emojis deviendront des preuves", estime un autre avocat spécialisé dans les affaires numériques.
Vos commentaires