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Des vols retardés à la suite d'une cyberattaque contre la compagnie Japan Airlines

Des vols retardés à la suite d'une cyberattaque contre la compagnie Japan Airlines
La compagnie aérienne Japan Airlines a annoncé avoir été victime d'une cyberattaque qui a occasionné des retards de vols, et a interrompu ses ventes de billets pour le reste de la journéeDaniel SLIM
 
 

La compagnie aérienne Japan Airlines a annoncé jeudi que ses systèmes informatiques étaient rétablis après une cyberattaque qui a occasionné des retards de vols et l'a obligée à interrompre temporairement des ventes de billets, dernière attaque informatique en date ciblant le Japon.

"Nous avons identifié la cause et l'étendue du dysfonctionnement, et le système a été restauré", a écrit JAL sur le réseau social X.

"Le problème était dû à une importante attaque de données et n'a pas entraîné de fuites d'informations clients ou d'infections par des virus", a ajouté la deuxième compagnie aérienne nippone.

Une porte-parole avait confirmé jeudi matin à l'AFP une "cyberattaque". Il pourrait s'agir selon des médias japonais d'une attaque dite "DDoS" visant à submerger et à perturber un site web ou un serveur.

Les ventes de billets pour les vols nationaux et internationaux au départ jeudi, qui avaient été un temps suspendues, ont repris, a annoncé Japan Airlines.

La cyberattaque n'a pas occasionné de perturbations à grande échelle, mais la compagnie avait signalé plus tôt que 24 vols intérieurs avaient subi des retards supérieurs à 30 minutes.

La chaîne de télévision publique NHK a évoqué des problèmes liés au système d'enregistrement des bagages de la compagnie ayant perturbé des vols dans plusieurs aéroports du pays.

- Cyberattaques en série -

La valeur de l'action JAL a perdu jusqu'à 2,5% en matinée à la Bourse de Tokyo avant de se ressaisir: à la clôture elle était en recul limité de 0,24% dans un marché orienté à la hausse.

Il s'agit de la dernière cyberattaque en date contre des entreprises et agences japonaises.

L'agence spatiale japonaise (Jaxa) avait ainsi annoncé avoir subi fin 2023 des "accès non autorisés", admettant que la sécurité d'une partie de ses données avait été "compromise".

En juillet de la même année, le port de Nagoya (centre), le plus important de l'archipel en termes de trafic, avait été paralysé par une attaque par rançongiciel, qui avait été attribuée au groupe de piratage russophone LockBit.

Et l'agence japonaise chargée de la cybersécurité (NISC) avait elle-même subi une infiltration par des hackers pendant une période qui a pu atteindre neuf mois, selon des médias.

En février 2022, le premier constructeur automobile au monde, Toyota, avait par ailleurs été contraint de suspendre toute sa production dans le pays pendant une journée en raison d'une cyberattaque ayant touché l'un de ses fournisseurs.

Plus récemment, le très populaire site web japonais de partage de vidéos Niconico a dû suspendre temporairement ses services en juin dernier en raison d'une cyberattaque à grande échelle, avait déclaré son opérateur.

- Erreur humaine -

Un comité du ministère japonais des Transports chargé d'enquêter sur une collision mortelle au début de l'année impliquant un avion de JAL a de son côté publié mercredi un rapport attribuant à une erreur humaine cet accident qui avait fait cinq morts.

L'accident, survenu le 2 janvier 2024 à l'aéroport de Tokyo-Haneda entre un Airbus 350 de Japan Airlines et un plus petit appareil des garde-côtes nippons, n'avait pas fait de victimes parmi les 379 passagers et membres d'équipage de l'avion de JAL, qui avaient tous pu en sortir avant qu'il ne soit entièrement détruit par les flammes.

Mais cinq des six occupants de l'avion des garde-côtes, qui devait acheminer du matériel vers une région centrale du Japon ravagée la veille par un tremblement de terre, avaient été tués.

Selon le rapport, le pilote de l'avion des garde-côtes a mal interprété les instructions d'un agent du contrôle aérien, qu'il a compris comme une autorisation d'entrer sur la piste.

Le commandant de bord était "pressé" à ce moment-là, car le départ de l'avion des garde-côtes avait pris 40 minutes de retard sur l'horaire prévu, ajoute le rapport.

Selon ce document, le contrôleur aérien n'a pas remarqué que l'avion avait pénétré sur la piste, malgré un système d'alarme avertissant de sa présence.


 

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