Des agriculteurs du deuxième syndicat agricole français, la Coordination rurale (CR), se sont mis en route dimanche depuis différentes régions vers Paris, où ils espèrent exprimer leur colère cette semaine.
"Nous sommes en route, en tracteur, mais pour l'instant rien ne se passe, car des gendarmes sont disposés loin de Paris sur les routes pour nous attendre", a indiqué à l'AFP Patrick Legras, porte-parole de la Coordination rurale, et président de la CR Hauts de France.
Le mouvement a prévu plusieurs points de rencontre en région parisienne pour les manifestants reconnaissables à leurs bonnets jaunes, sur les itinéraires convergeant de l'ouest, du nord, de l'est et du sud vers Paris.
Coutumière des actions coup de poing, la CR souhaite obtenir des garanties du Premier ministre pour la protection des petits exploitants qu'elle estime broyés par le libre-échange.
Selon une source policière en Ile-de-France, à 22H00 dimanche, un rassemblement de 25 tracteurs et 50 véhicules légers était comptabilisé à Orveau dans l'Essonne.
Un autre convoi de la Coordination rurale composé de 5 tracteurs et 10 voitures était aussi aperçu dans les Yvelines. En Seine et Marne, 7 tracteurs sont rassemblés sur le parking d'un restaurant, avec le projet de passer la nuit dans la zone commerciale Paris Nord 2 de Roissy-en-France. Enfin dans l'Yonne, un convoi de 5 tracteurs et une benne avec du bois avançaient en direction de Tonnerre, a indiqué la même source.
"Nous avons interdiction de rentrer dans Paris" dimanche soir, "on obéit, on se mettra en place dans la nuit", a précisé à l'AFP Christian Convers, secrétaire général de l'organisation.
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