L'électrification du parc automobile entraîne un plus grand nombre de dépannages et des interventions plus longues, constate la société d'assistance VAB dans un communiqué publié jeudi. Le dépannage d'un véhicule électrique doit en effet suivre une procédure spécifique et différente des véhicules thermiques, ont confirmé plusieurs sociétés d'assistance à Belga.
La VAB, qui précise qu'elle ne souhaite pas mettre un coup de frein à l'électrification progressive du parc automobile belge, met toutefois en garde contre plusieurs conséquences de ce phénomène. "Au contraire de ce que l'on pense souvent, les voitures électriques sont en panne tout aussi fréquemment et parfois même plus (qu'un véhicule thermique)", constate la société. "Le dépannage d'un véhicule électrique, lorsque deux ou quatre roues sont bloquées, demande également plus de temps."
Un constat partagé par Touring assistance, qui rappelle que les techniques de remorquage font l'objet d'une attention particulière. Une voiture électrique ne peut, en effet, n'être remorquée que sur un camion de dépannage disposant d'un plateau. Aucune de ses roues ne peut toucher le sol, la transmission s'effectuant directement au niveau de la roue. Le non-respect de cette consigne risque d'entraîner une surchauffe du véhicule.
"En cas d'intervention de nos services, personne ne peut rester à bord du véhicule et il est strictement interdit de le toucher. Nos équipes reçoivent une formation spécifique pour ce type d'intervention", précise Lorenzo Stefani, porte-parole de Touring.
Quant à la question des pannes, Lorenzo Stefani considère qu'il est "un peu tôt" pour estimer si ce type de véhicules souffre plus souvent d'avaries qu'un véhicule thermique. Même constat pour Europ Assistance: "Il y a encore trop peu de véhicules électriques sur nos routes et peu sont utilisés pour des voyages à l'étranger, en raison de leur autonomie", précise le porte-parole Xavier Van Caneghem. En 2022, la Belgique comptait 71.651 véhicules électriques.
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