Un nouveau foyer de grippe aviaire a été détecté "dans un élevage de volailles domestiques" à La Poterie-Mathieu (Eure), selon un arrêté préfectoral publié samedi, une dizaine de jours après l'abaissement du niveau de risque national.
"Hautement pathogène", ce foyer d'influenza aviaire, détecté vendredi, nécessite "des mesures d'éradication immédiates" des volailles concernées, selon l'arrêté mis en ligne samedi sur le site de la préfecture.
Par cet arrêté, la préfecture de l'Eure a également placé huit communes proches en "zone de protection" et 46 autres en "zone de surveillance", confirmant une information du quotidien régional Ouest-France.
Ces deux zones forment une "zone réglementée" où les volailles "doivent être mises à l'abri". "Seules les personnes indispensables à la tenue de l'élevage" sont autorisées à entrer dans les établissements où se situent les volailles, afin "de limiter le risque de diffuser la maladie", d'après l'arrêté.
Ce nouveau foyer a été signalé alors que le ministère de l'Agriculture avait annoncé le 17 décembre que la France venait de recouvrer son "statut indemne pour l'ensemble de son territoire", selon un communiqué.
Ce statut "indemne", qui offre des perspectives plus favorables pour les exportations, avait été annoncé "en l'absence de nouveau foyer depuis plus d'un mois".
Toutefois, la dynamique de circulation du virus chez les oiseaux sauvages restant "active en Europe et en particulier dans les couloirs de migration", le risque épizootique avait été maintenu à "son niveau maximal (élevé)", selon le ministère. Il existe trois niveaux de risque en France: élevé, modéré et négligeable.
Vingt-six pays européens ont détecté la présence de virus d'influenza aviaire sur leur territoire depuis le 1er août, selon un bulletin de la plateforme française d'épidémiosurveillance en santé animale.
Le virus circule toujours chez les oiseaux sauvages en Europe, en particulier dans les couloirs de migration, selon le ministère de l'Agriculture.
Un premier cas grave de grippe aviaire a par ailleurs été détecté chez l'homme aux Etats-Unis, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires américaines.
L'épizootie - l'équivalent d'une épidémie chez les animaux -, qui sévit des Amériques à l'Australie, a touché la France de 2015 à 2017 puis quasiment en continu depuis fin 2020.
Le pays a euthanasié des dizaines de millions de volailles ces dernières années. Les pertes économiques se chiffrent en milliards d'euros.
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